dimanche 13 octobre 2013

Faulkner

L'Homme, îlot  perdu dans l'Océan....



 Il se tenait là, simplement, au milieu d’on ne sait quelle suprême distillation du jour impitoyable, éblouissant, quasi tropical, ne sachant plus s’il clignait des yeux ou non, au milieu d’une implacable infiltration que les murs mêmes ne pouvaient arrêter, et qui venait de l’atmosphère qui l’entourait, relents de poisson et de café, de sucre et de fruits, de chanvre et de marécage...

 Faulkner, Pylône


  • Elle serait là - (l'éternelle odeur de café, de sucre, de chanvre s'égouttant lentement sur des plaques de fer au-dessus des plis lourds de l'eau brune, et, là-bas, là-bas, là-bas, tout le bleu suprême de l'espace et de l'horizon ; la pluie chaude à pleins canivaux charriant les têtes des crevettes mangées ; les dix mille inéluctables matins où dis mille plantes épiphytes ponctuent de leurs oscillations les efflorescences ramollies et scrofuleuses de la brique suintante, et les dix mille paires de pieds léonoriens, plats, bruns et mercenaires, tigrés de rayures par suite d'un armistice entre les jalousies et l'invincible soleil : le café noir et faible, la myriade de poissons mijotés dans un océan d'huile) - elle serait là demain et demain et demain ; non seulement ne pas espèrer, pas même attendre : seulement souffrir. 


     Faulkner, Pylône



    Valse avec Bachir d' Ari Folman 








    Faulkner, Lumière d'août

      Il lui semblait qu’un jour serait suivi d’un autre jour, plein de fuite et de hâte, sans nuit entre eux, sans intervalle pour se reposer, comme si le soleil, au lieu de se coucher, s’étant retourné dans le ciel, revenait en arrière sans avoir touché l’horizon. 

    A lire donc, absolument....

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