dimanche 22 septembre 2013

woolf


A l'intérieur, une Ile en eaux troubles ? 



La Maitresse du lieutenant français de Karel Reisz

      Ainsi, toutes les lampes éteintes, la lune disparue, et une fine pluie tambourinant sur le toit, commencèrent à déferler d'immenses ténèbres. Rien, semblait-il, ne pouvait résister à ce déluge, à cette profusion de ténèbres qui, s'insinuant par les fissures et trous de la serrure, se faufilant autour des stores, pénétraient dans les chambres, engloutissaient, ici un broc et une cuvette, là un vase de dahlias jaunes et rouges, là encore les arêtes vives et la lourde masse d'une commode. Non seulement les meubles se confondaient, mais il ne restait presque plus rien du corps ou de l'esprit qui permette de dire : "C'est lui" ou "C'est elle." Une main parfois se levait comme pour saisir ou pour repousser quelque chose ; quelqu'un gémissait, ou bien riait tout fort comme s'il échangeait une plaisanterie avec le néant. 

Virginia woolf, La promenade au phare

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Conseil de lecture......

http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/virginia-woolf/

Virginia Woolf : LES CARNETS D'EUCHARIS - Nathalie Riera 
lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/virginia-woolf/
Ce texte, première version de la section médiane de Vers le phare, très différent 
 du texte publié, a été établi spécialement par Virginia Woolf pour paraître 

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