dimanche 3 novembre 2013

Durrell


Richesse du monde insulaire.....


  C'est quelque part entre la Calabre et Corfou que le bleu commence pour de bon. La traversée de l'Italie ne vous propose que des paysages rigoureusement domestiqués, chaque vallée semblant composée selon les plans d'un architecte ami de l'ordre humain et de la lumière. Mais dès que l'on s'enfonce dans la plate désolation de la Calabre pour se diriger vers la mer, on ressent le changement qui s'opère au coeur même des choses : les bords de l'horizon
 prennent des teintes nouvelles, des îles sortent de l'ombre et viennent à votre rencontre.


Le Nouveau monde de Mallick


    La nuit, on entend parfois un berger jouer du pipeau pendant que son troupeau flâne en broutant parmi les buissons et les arbustes. Nous écoutons dans notre lit, en sentant sous nos mains nos peau rugueuses et satinées par le sel. Les rossignols laborieux et quelque peu lassants restent confondus par les doux quarts de ton liquide et les trémolos de la flûte.
C'est une forme sans mélodie et les notes tombent goutte à goutte dans le silence. C'est la voie enjôleuse des sirènes qu'entendit Ulysse.   

Lawrence Durrell,  L'île de Prospero 
______________________________________________________
A lire et relire......

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire