- Sans Arbres, le dérisoire.....
Le Sacrifice de Tarkovski Quand le soir tombe sur cette terre tropicale qui connaît à peine l'homme, sans passé, sans souvenirs, et pourtant si pauvre sous l'inébranlable soleil, usée jusqu'à l'os, jusqu'à son squelette de fer, par ses végétations dérisoires, inutiles, d'arbres tordus, grimaçants, tétaniques, au coeur plein de fourmis, d'herbes aïgues, de fleurs exsangues - cette terre usée avant d'avoir servi, je me demande si j'ai vraiment dépassé la marge de solitude après quoi tout retour est fermé. Puis un vent se met à souffler, venu de nulle part, tombé du ciel, absolument étranger à ce pays, auquel les feuillages répondent seulement par un cliquetis métallique, et les crapauds dorés d'un bref spasme, à peine audible, de leur gorge de cristal. Je pense soudain que toute solitude a son issue, mais qu'il faut la trouver plus avant, qu'il faut remonter la solitude, ainsi qu'on remonte la nuit, jusqu'à l'aurore.L'Enfance humiliée de Bernanos.
Dans la Forêt, l'origine.....
Comme dans la mémoire des feuilles
qu'importe le nom qu'on te donne ici
le nom
nageoire de ton absence
feuille parmi les feuilles
qui ondule qui danse
dans les courants de l'arbre
qu'importe cela
moi:
je recueille tes mots
au centre d'un mot
foyer de ma mort
Thierry Metz
"C'est la forêt. C'est la forêt première et d'avant même la mémoire, la forêt des origines. Dense, impénétrable, une forêt d'arbres si grands qu'on la dirait faite de gaules et de perches, la silva pertica de l'Empire romain. Le Perche, c'est le coeur de la forêt des Gaules selon César, pagus perticus, le pays des hautes futaies."
Julien Cendres.
Comme dans la mémoire des feuilles
qu'importe le nom qu'on te donne ici
le nom
nageoire de ton absence
feuille parmi les feuilles
qui ondule qui danse
dans les courants de l'arbre
qu'importe cela
moi:
je recueille tes mots
au centre d'un mot
foyer de ma mort
Thierry Metz
Les Diamants de la Nuit de Jan Nennec |
"C'est la forêt. C'est la forêt première et d'avant même la mémoire, la forêt des origines. Dense, impénétrable, une forêt d'arbres si grands qu'on la dirait faite de gaules et de perches, la silva pertica de l'Empire romain. Le Perche, c'est le coeur de la forêt des Gaules selon César, pagus perticus, le pays des hautes futaies."
Julien Cendres.