lundi 26 novembre 2012

Trakl


 Les fantômes, obscurs objets de désir , hantent nos crépuscules et nos miroirs !



Le Soir

Encore est jaune l’herbe, et l’arbre gris et noir,

Mais dans le soir un Vert se lève, crépuscule.
La rivière descend des monts, froide et limpide,
Et sonne, cachée dans le roc ; ainsi tes jambes
Sonnent quand ivre tu les meus. Marche sauvage
Dans le bleu ; et les cris radieux des oiselets.
Déjà très sombre, plus profondément s’incline
Le front sur de l’eau bleuâtre et du féminin ;
Se couchant de nouveau dans la verte ramée du soir.
Pas et mélancolie sonnent en concert dans du soleil pourpre.


G Trakl (traduction de Lionel-Edouard Martin)


 


Photo
    L'Aventure de Madame Muir de Joseph L. Mankiewicz

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