Sans éclat de l'Autre, le miroir ternit..........
Txwixt de Coppola |
Je me dispute avec le soir fragile et casse
Casse comme une vitre et j'ai plusieurs cadavres.
On me recueille, on me recolle, et on se lasse :
Je couche avec un coin de mur que mon air navre.
Olivier Larronde, Les barricades mystérieuses
Tu es mon auréole absente
Mon armure enflammée, si je me désaltère
À ce fleuve d'absence il irrigue ma terre
D'angoisse — où je me vois comme un dragon sans feu
Sans arme, sans éclat,
mais reposant ses yeux..
À ce fleuve d'absence il irrigue ma terre
D'angoisse — où je me vois comme un dragon sans feu
Sans arme, sans éclat,
mais reposant ses yeux..
Olivier Larronde, Rien Voilà l’Ordre
Le secret magnifique de Douglas Sirk |
Vos froideurs froissées,
héritière Des rosées,
volent une et une. Aussi le nid du noir sans lune :
Mes toutes-puissantes paupières. Horizon libéral assiège
Moi : ce trou noir debout, colonne
Où l'ombre pensive empoisonne
Un coeur sans main, sans bras d'acier.
Archet-né sonnons plein silence !
Je crache au baiser d'air du temps Il bruit - flèche-moi - sans parler.
Fais le jeu d'un biceps géant
Ma droiture ! Pour Qui te lance Sans yeux dehors ni au-dedans.
Olivier Larronde, Rien Voilà l’Ordre
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A découvrir, publication prochaine....
Olivier Larronde ou la marche à la mort
Lorca Hassan Almohammed Centre de recherches sur les littératures modernes et contemporaines, Université Blaise-Pascal, France
Résumé
La pensée de la mort inspire au poète français Olivier Larronde des images dynamiques. Ces images, particulièrement lugubres, s’inscrivent à la fois dans la vie et dans l’oeuvre du poète, suscitant une véritable marche à la mort (d’où l’intitulé de l’article). Dans l’écriture, les pensées et les images de la mort contribuent à une mise en scène, celle de la fin macabre du poète. D’un poème à l’autre, la mort est transcrite sous forme poétique. L’univers poétique de la pensée lugubre reflète, d’une part, l’analyse des images de la mort et, de l’autre, dévoile cette marche à la mort devenue l’écho intérieur de l’imaginaire matériel. Cet imaginaire est le miroitement d’une conscience foncièrement mélancolique qui traverse les poèmes de Larronde.
Mots clés : Poésie, mort, pensée, image
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