vendredi 13 décembre 2013

Larronde


Sans éclat de l'Autre, le miroir ternit..........



Txwixt de Coppola


Je me dispute avec le soir fragile et casse 
Casse comme une vitre et j'ai plusieurs cadavres. 
On me recueille, on me recolle, et on se lasse : 
Je couche avec un coin de mur que mon air navre.

Olivier Larronde, Les barricades mystérieuses






Tu es mon auréole absente
Mon armure enflammée, si je me désaltère
À ce fleuve d'absence il irrigue ma terre
D'angoisse — où je me vois comme un dragon sans feu
Sans arme, sans éclat,
mais reposant ses yeux.

Olivier Larronde, Rien Voilà l’Ordre





Le secret magnifique de Douglas Sirk



Vos froideurs froissées,
 héritière Des rosées, 
 volent une et une. Aussi le nid du noir sans lune :
 Mes toutes-puissantes paupières. Horizon libéral assiège
 Moi : ce trou noir debout, colonne
 Où l'ombre pensive empoisonne 
 Un coeur sans main, sans bras d'acier. 
 Archet-né sonnons plein silence ! 
 Je crache au baiser d'air du temps Il bruit - flèche-moi - sans parler.
 Fais le jeu d'un biceps géant 
 Ma droiture ! Pour Qui te lance Sans yeux dehors ni au-dedans.

Olivier Larronde,  Rien Voilà l’Ordre

____________________________________________________


A découvrir, publication prochaine....

Olivier Larronde ou la marche à la mort

Lorca Hassan Almohammed Centre de recherches sur les littératures modernes et contemporaines, Université Blaise-Pascal, France

Résumé

La pensée de la mort inspire au poète français Olivier Larronde des images dynamiques. Ces images, particulièrement lugubres, s’inscrivent à la fois dans la vie et dans l’oeuvre du poète, suscitant une véritable marche à la mort (d’où l’intitulé de l’article). Dans l’écriture, les pensées et les images de la mort contribuent à une mise en scène, celle de la fin macabre du poète. D’un poème à l’autre, la mort est transcrite sous forme poétique. L’univers poétique de la pensée lugubre reflète, d’une part, l’analyse des images de la mort et, de l’autre, dévoile cette marche à la mort devenue l’écho intérieur de l’imaginaire matériel. Cet imaginaire est le miroitement d’une conscience foncièrement mélancolique qui traverse les poèmes de Larronde.
Mots clés : Poésie, mort, pensée, image

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire