dimanche 5 mai 2013

Sylvia Plath,



La posture verticale ou le labyrinthe invisible....


Mais je préférerais être horizontale.

Je ne suis pas arbre avec mes racines dans le sol

suçant à moi minéraux et amour maternel

afin qu’à chaque mars je puisse être éclaboussure de feuilles


Non plus ne suis la beauté d’un jardin allongé

arrachant des ah enthousiastes et peint de façon baroque

sans savoir que je perdrai mes pétales

par rapport à moi, un arbre est immortel

et si petite la tête d’une fleur, mais plus saisissante

et tant je voudrais la longévité de l’un et la hardiesse de l’autre.


Cette nuit, dans l'infinitésimale lumière des étoiles,

les arbres et les fleurs ont déversé leurs odeurs froides 

Je marche parmi eux, mais aucun ne me remarque.

                     La terre  d’Alexandre Dovjenko. Un immense merci à Florian Poinot pour cette image retrouvée!


Parfois je pense que lorsque je dormais

je devais parfaitement leur ressembler -

Pensées parties dans le sombre.

Cela serait si normal pour moi, de m'étendre. 

Alors le ciel et moi parlons franchement,

et je serai enfin utile quand je reposerai pour de bon:

alors les arbres pour une fois me toucheront peut-être, et les fleurs auront du temps pour moi.


Sylvia Plath, verticale je suis 

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