La posture verticale ou le labyrinthe invisible....
Mais je préférerais être horizontale.
Je ne suis pas arbre avec mes racines dans le sol
suçant à moi minéraux et amour maternel
afin qu’à chaque mars je puisse être éclaboussure de feuilles
Non plus ne suis la beauté d’un jardin allongé
arrachant des ah enthousiastes et peint de façon baroque
sans savoir que je perdrai mes pétales
par rapport à moi, un arbre est immortel
et si petite la tête d’une fleur, mais plus saisissante
et tant je voudrais la longévité de l’un et la hardiesse de l’autre.
Cette nuit, dans l'infinitésimale lumière des étoiles,
les arbres et les fleurs ont déversé leurs odeurs froides
Je marche parmi eux, mais aucun ne me remarque.
La terre d’Alexandre Dovjenko. Un immense merci à Florian Poinot pour cette image retrouvée! |
Parfois je pense que lorsque je dormais
je devais parfaitement leur ressembler -
Pensées parties dans le sombre.
Cela serait si normal pour moi, de m'étendre.
Alors le ciel et moi parlons franchement,
et je serai enfin utile quand je reposerai pour de bon:
alors les arbres pour une fois me toucheront peut-être, et les fleurs auront du temps pour moi.
Sylvia Plath, verticale je suis
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