Des îles à la mer, un pas de plus, les eaux me sont déluge.....
Je suis à la recherche
d’un homme que je ne connais pas,
qui jamais ne fut tant moi-même
que depuis que je le cherche.
A-t-il mes yeux, mes mains
et toutes ces pensées pareilles
aux épaves de ce temps ?
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| Finis Terrae d'Epstein |
Saison des mille naufrages,
la mer cesse d’être la mer
devenue l’eau glacée des tombes.
Mais, plus loin, qui sait plus loin ?
Une fillette chante à reculons
et règne la nuit sur les arbres,
bergère au milieu des moutons.
Arrachez la soif au grain de sel
qu’aucune boisson ne désaltère.
Avec les pierres, un monde se ronge
d’être, comme moi, de nulle part.
Edmond Jabès, Chanson de l'étranger
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http://www.franceculture.fr/oeuvre-edmond-jab%C3%A8s-de-didier-cahen.html
Edmond Jabès, de Didier Cahen - France Culture
www.franceculture.fr/oeuvre-edmond-jabès-de-didier-cahen.html
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