jeudi 10 janvier 2013

Elsa Morante


Cet hybride est notre corps....

« Au moment même où sa volonté désespérée repoussait mon baiser, son corps (qui brusquement se révélait à moi comme si je l’avais vu nu) me suppliait, au contraire, de l’embrasser encore! Cette supplication palpitante et sauvage parcourait tous ses membres, de ses pieds roses à la pointe de ses seins qui saillait sous son chandail. Et dans ses yeux épouvantés tremblait encore ce regard mouillé, merveilleux, teinté d’une vapeur bleue que j’y avais entrevu tout à l’heure pendant que je l’embrassais. Je criai de nouveau :
- Nunziata ! Nunziatè ! »



Etreintes brisées d'Almodovar

Elsa Morante, L’Île d’Arturo (extrait trouvé sur Terres de Femmes d'Angèle Paoli)

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