Le corps extatique.....
Je ne regarde plus dans les yeux de la femme que je tiens dans mes bras,
mais je la traverse à la nage, tête, bras et jambes en entier, et je vois que
derrière les orbites de ces yeux s’étend un monde inexploré, monde des choses
futures, et de ce monde toute logique est absente… L’œil, libéré de soi, ne
révèle ni n’illumine plus, il court le long de la ligne d’horizon, voyageur
éternel et privé d’informations… J’ai brisé le mur que crée la naissance, et le
tracé de mon voyage est courbe et fermé, sans rupture… Mon corps entier doit
devenir rayon perpétuel de lumière toujours plus grande… Avant de redevenir
tout à fait homme, il est probable que j’existerai en tant que parc – sorte de
parc naturel où l’on vient se reposer, laisser couler le temps.
Le Dernier tango à Paris de Bertoluci |
Henry Miller, Tropique du Capricorne
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