Le corps, à fleur de peau....
Nuages flottants de Naru |
Sous tes cils, entre les rives
S'est pris. Coule, coule eau vive.
La nuit part, mais l'amour reste
Et ma main sent battre un cœur.
L'aube a voulu parer nos corps de sa candeur.
Fête-Dieu.
Le désir matinal a repris nos corps nus
Pour sculpter une chair que nous avions cru lasse.
Sur les fleuves au loin déjà les bateaux passent.
Nos peaux après l'amour ont l'odeur du pain chaud.
Si l'eau des fleuves est pour nos membres,
Tes yeux laveront mon âme ;
Mais ton regard liquide au midi que je crains
Deviendra-t-il de plomb ?
J'ai peur du jour, du jour trop long
Du jour qu'abreuve ton regard couleur de fleuve
Or dans un soir pavé pour de jumeaux triomphes
Si la victoire crie la volupté des anges,
Que se révèle en lui la Majesté d'un Gange.
Crevel, Mon corps et Moi
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