De la louange des crues......
Le long de la rivière
les tournesols sauvages
au-dessus de moi
les morts
qui m’ont donné la vie
me donnent ceci
African Queen de Huston |
et les crues
notre riche ami
le limon
Lorine Niedecker
Sans terre ou presque et en chemin vers l’eau
je m’enfonce dans le marais
Je n’ai plus de vue… j’ai vu
(j’opère en profondeur plutôt qu’en étendue)
l’enfant aux yeux plus grands, plus calmes que ceux du râle.
Homer divague en enfer
Et on ne peut pas se le permettre.
Il gâche du terrain à construire des cabanes
– bric à brac de jardin – qui bouchent la vue.
Lui et sa femme exigent plus d’éléphants
sur leurs étagères de verre que nous n’avons de livres.
Avec l’été le silence s’en va.
Cri du faisan d’automne :
rafales de ferrailles en conserve,
au-dessus les peupliers à feuilles cirées brillent et frissonnent
comme ma mère, continuent après que l’esprit est dévasté
Lorine Niedecker
African Queen de Huston |
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