lundi 14 janvier 2013

De la disgrâce ?

 Lamento
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Mes mortes sont couchées dans des tombeaux ouverts
Sans histoire sous les pluies glacées de mes vivantes
Sont blessées par mes yeux et mes noirs souvenirs
Je songe en gémissant à ces poils de son âme
Qui noirs étaient beaux comme l’encre de Chine
Au temps des cerises

Qui roux parfumaient le silence sans honte
Et m’accablaient de faute et de froideur
Et combien j’étais triste à la terrible chambre
A ses mains mais je confonds les mains
Les grandes mains bleutées promises au sommeil
Et les nattes coupées

Sous le Soleil de Satan, Pialat
Et combien dans les rites d’infidélité
S’accomplissait le sein de ma fidélité
Et quel égarement prenait tout ce labeur
Absolu ! Saint des seins
Saint des saints retourne à ta haute nature
Car j’arrive là-bas vers le tombeau ouvert. 

Pierre Jean Jouve , Kyrie  

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