jeudi 17 janvier 2013

Jean Genet


  • Le Goût des cendres......



    Le vent qui roule un coeur sur le pavé des cours,
    Un ange qui sanglote accroché dans un arbre,
    La colonne d'azur qu'entortille le marbre
    Font ouvrir dans ma nuit des portes de secours.

    Un pauvre oiseau qui meurt et le goût de la cendre,
    Le souvenir d'un oeil endormi sur le mur,
    Et ce poing douloureux qui menace l'azur

    Font au creux de ma main ton visage descendre.


    Jean Genet, Le comdamné à mort.


    Shutter Island de Scorcese

    La nuit n'est plus immonde. Léger, il court à un petit hôtel qui se trouve être un hôtel de passes et et loue une chambre. Là, pour l'assoupir, la vraie nuit, la nuit des astres vient peu à peu, quelque peu d'horreur soulève son coeur : c'est le dégoût physique de la première heure, de l'assassin pour son assassiné, dont m'ont parlé bien des hommes. Il vous hante, n'est-ce pas ? Le mort est vigoureux. Votre mort est en vous ; mêlé à votre sang, il coule dans vos veines, suinte par vos pores, et votre coeur vit de lui, comme germent des cadavres les fleurs du cimetière... Il sort de vous par vos yeux, vos oreilles, votre bouche.

     Jean Genet , Notre-Dame des fleurs.


                      

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