jeudi 3 janvier 2013

Pierre-Albert Jourdan


L'éphémère est-il de pierre ?

Citizen Kane de Welles (le château ou l'impossible retour!)


Les trois pierres

Au soleil d’aplomb il palpite comme une longue bête avec sa fourrure de pins qui le désigne.
Entouré de fumées rasant les terres il paraît le seul fermement accroché. Bête assagie, heureuse, humant les collines. Sous ses remparts démantelés glissent les chemins d’oubli, les chemins à vif. Dans ses caves profondes l’empreinte vertigineuse de la mer.
Il va dormir de mon sommeil. Je n’emporte que le saut joyeux de l’aube qui va pour le nommer, mais qui hésite à inscrire sur la pierre la masse de son secret.
Ainsi restera-t-il ouvert et sous la voûte des ruelles résonnera la course des enfants.
J’ai quelques instants, tenu ces visages dans mes mains, soudain dépossédées. Je laisse tout en ordre. Nul ne s’apercevra de mon passage. Ceci est bien et respecte la secrète noblesse du pays.
 Le bonjour et l’adieu

Pierre-Albert Jourdan

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