Maïakovski et les anges....le poète sur un
nuage !
Je dépose sur un nuage
la charge
de mes affaires
et de mon corps fatigué.
Endroit propice où je n’étais jamais venu avant.
J’examine les lieux.
ainsi
ce poli bien léché,
c’est donc cela le ciel que l’on nous vante
Arizona Dream d' Emir KUSTURICA |
Nous verrons, nous verrons !
Ça étincelle,
ça scintille,
ça brille
et
cela bruit —
un nuage
ou bien
des esprits
qui glissent sans bruit.
« Si une belle jure un amour fidèle… »
Ici,
au firmament du ciel,
entendre la musique de Verdi ?
Par le jour d’un nuage,
je jette un œil —
les anges chantent.
Les anges vivent dignes,
fort dignes.
L’un d’eux se détache
et rompt aimablement
son silence somnolent :
« Alors,
Vladimir Vladimirovitch,
l’infini vous plaît-il ? »
Et moi de répondre aussi aimablement :
« Charmant, cet infini.
C’est un ravissement ! »
Vladimir Maïakovski, À pleine voix
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